vendredi 8 juillet 2011

Belle Île en Mer

C'est la plus grande des îles du Ponant, elle est située à 14 km de Quiberon et proche des îles de Houat et Hœdic.

Les quatre communes de Belle-Île, associées dans la communauté de communes de Belle-Île-en-Mer, forment le canton de Belle-Île :

Bangor, bourg situé à l'intérieur des terres.
Locmaria, bourg situé à la pointe est de l'île.
Le Palais, port principal et chef-lieu du canton de Belle-Île.
Sauzon, second port.
Le climat de Belle-Île est océanique à la limite du climat supraméditerranéen.

Belle-Île est aujourd'hui une destination de vacances très courue. De nombreux continentaux y ont acquis des résidences secondaires. Ses nombreuses plages, ses sentiers côtiers, sa jolie campagne, son golf, ses clubs hippiques, son aéroclub, ses écoles de voile, de plongée, de surf, et ses ports attirent à la belle saison de nombreux vacanciers et résidents secondaires qui font passer la population résidente de l'île de 5 120 personnes à environ 25 000 en été (avec un pic variant de 30 000 à 35 000 personnes entre le 14 juillet et le 15 août).

Le Palais

Le Palais est la commune la plus importante de Belle Île en Mer par sa population et son activité administrative et portuaire. Situé sur la côte Est, le bourg de Palais et ses trois bassins sont établis dans une ancienne ria, bien abrités au Nord par le rocher de la citadelle. Ses coteaux exposés au Sud sont couverts de jardins où poussent des plantes méridionales : vignes, figuiers, châtaigniers, noyers, palmiers, bougainvilliers.

Le Palais bénéficie d'un climat océanique, bien protégé des vents du Nord-Ouest.

Les différentes parties du bourg du Palais sont apparues avec des noms différents: les ports portaient les noms communs du Havre et de la Rade, tandis que la dune de sable qui les séparait s'appelait les Cabancs. Au-dessus, se trouvaient le fort et le bourg que les premières mentions désignent comme Paloë (XIe siècle), le château de Balaë (carte du XVIe siècle), orthographié aussi Pelé (plan 1640, nom qui a été rhabillé en français au début du XVIIe siècle sous la forme actuelle Le Palais.




Le Port du Palais

Le Palais (les bellilois disent "Palais") est le principal centre d'activité de Belle-Ile (commerces, services municipaux, etc.) . Le port de Palais est le port d'arrivée pour qui vient de Quiberon avec son véhicule (il y a d'autres liaisons saisonnières avec Sauzon, mais seulement pour des passages sans véhicule). C'est aussi un port de plaisance très fréquenté en été. Chaque arrivée de bateau est source d'activité pour Palais et les rues autour du port sont très animées.

La ville de Palais est dominée par la citadelle Vauban qui surplombe le port.



La Citadelle Vauban

La citadelle de Belle-Île-en-Mer, située sur la commune du Palais, a été construite en 1549 par François de Rohan (1510-1559) en utilisant les pierres provenant du Château de Vannes (le Château de l'Hermine). Elle a défendu l’île contre les pirates, les Espagnols et surtout les Anglais en 1683.

La citadelle s’est construite en cinq étapes :

1- Fortin des Rohan (vers 1550),
2- Le fort des Gondi (1640)
3- La forteresse de Fouquet (1660)
4- Place forte de Vauban (1685)
5- Bâtiment du Musée au XIXe siècle

Fouquet y fit entreprendre par Daigremont d’importants travaux. Vauban, en 1683, les trouve presque finis et conçoit un projet composé d’une puissante enceinte de ville de six bastions, s’appuyant sur une citadelle qui, seule, sera réalisée. Ce manque de protection lui sera fatal. Au cours de la Guerre de Sept ans, le roi George II se saisit de Belle-Île. Napoléon dote la ville du Palais d’une enceinte, achevée seulement soixante ans plus tard, sous Napoléon III. Le XIXe siècle complète les fortifications que l’artillerie rayée et l’obus torpille rendent rapidement inopérantes. Abandonnée après la guerre de 1914, déclassée du domaine public militaire en 1954, les Domaines décident de s’en défaire.
Aujourd'hui, tout a été remis en état par M et Mme Larquetoux. Elle abrite un musée, un Hôtel de la Chaîne "Les Hôtels Particuliers" et un restaurant.






Sauzon et son Port

Sauzon, petit port de Belle île en mer
Deuxième commune de l'île, Sauzon se caractérise par son petit port de pêche et de plaisance. Le long du quai s'alignent des façades aux teintes pastel qui reflètent la tranquillité de la commune, située à la pointe nord de Belle-île, à une vingtaine de minutes du continent par la liaison assurée par le Gourinis depuis Quiberon. De nombreux sites remarquables de Belle-île se trouvent sur la commune et participent à son image pittoresque et typique, comme la pointe des Poulains, la grotte de l'Apothicairerie, la réserve ornithologique, les menhirs "Jean et Jeanne", ou encore la célèbre plage de Donnant, fréquentée par de nombreux surfeurs.

Comme le reste de l'île, Sauzon présente des paysages étonnants. La commune offre en effet un environnement varié dont les habitants garantissent la préservation, afin de toujours pouvoir profiter du charme de ses nombreuse plages et criques,ainsi que de sa nature sauvage sur la côte ouest, adoucie dans les terres par des vallons et des prés verdoyants recouverts au printemps d'ajoncs et de bruyère.






Sentier Côtier de Sauzon à L' Apothicairerie

Randonnée de 14,5 kms de Sauzon à Sauzon par le sentier côtier : Pointe Cardinale, Pointe des Poulains, l' Apothicairerie et retour par la route vers le port de Sauzon.
Les paysases entre terre et mer sont merveilleux. Le dénivellé est assez important et le vent souffle par rafales sur la Côte Sauvage. Des averses de quelques minutes n'ont pas perturbé notre progression. La côte "sous le vent est truffées de Rias où s'abritent des bateaux de plaisance. Les plongeurs du Palais viennent ici admirer les poissons dans des eaux claires. La Côte Sauvage, après la Pointe des Poulains est très ventée et nous avançons lentement sur le plateau. Un golf remarquable, pas très fréquenté, loin de toute civilisation a été aménagé dans ce paysage exceptionnel.
Le retour se fait par la route pour rejoindre l'entrée du Port de Sauzon. Moins agréable mais passage obligé !!
Belle Île, c'est l'île des grands contrastes, la douceur des plages, des petits ports et des vallons verdoyants de la côte dite "en-dedans" sous le vent, face au continent. La beauté violente de la "côte sauvage" face à l'océan aux imposantes falaises déchiquetées s'oppose à la sérénité des images paysannes de l'intérieur cultivé. De Sarah Bernardt à Laurent Voulzy, qui n'a pas succombé à la "Marie Galante de la Bretagne" !?















La pointe des Poulains

La pointe des Poulains illustre la contradiction apparente que les lieux touristiques tentent de dépasser à un moment de leur évolution: protéger et développer. L’analyse du développement du site, depuis sa mise en tourisme au XIXe siècle jusqu’à sa situation touristique actuelle, permet de mettre en évidence le jeu des acteurs et de leur rapport au lieu, dans sa patrimonialisation à la fin du XXe siècle. Située à l’extrémité septentrionale de Belle-Île-en-Mer (la plus fréquentée des îles du Ponant, la pointe des Poulains est un site touristique emblématique qui connaît une fréquentation touristique ancienne. Érigée en haut lieu du tourisme insulaire par les voyageurs et les romantiques dès la fin du XIXe siècle, elle est appropriée par la célèbre tragédienne Sarah Bernhardt en 1894, qui y fonde un lieu de villégiature et contribue à sa renommée.
L’essor du tourisme dans la seconde moitié du XXe siècle, et en particulier de la fréquentation excursionniste estivale, s’est accompagné d’une montée des préoccupations environnementales. Même si depuis le début des années 1970, les mesures de protection réglementaires ont été multipliées, l’absence de gestion des flux et de réflexion sur l’espace à grande échelle a engendré une «dégradation» du site dans ses dimensions «naturelle» (piétinement des pelouses littorales), mais aussi culturelle et mémorielle (abandon de la propriété de Sarah Bernhardt, détérioration du patrimoine bâti et paysager). Son acquisition récente par le Conservatoire du littoral est envisagée comme une réponse à cette contradiction et l’aboutissement d’un processus de patrimonialisation, défini ici comme la reconnaissance, par la collectivité, d’un objet ou d’un ensemble naturel, culturel ou immatériel, pour ses valeurs de témoignage et de mémoire historique, en faisant ressortir la nécessité de le protéger, de le conserver, de se l’approprier, de le mettre en valeur et de le transmettre.
Le Conservatoire du littoral vient tout récemment de mener une opération de restauration et de valorisation du site à grande échelle, en s’appuyant sur l’histoire du lieu jusqu’à présent occultée. La mise en patrimoine est en fait l’histoire même de la mise en tourisme, à travers la figure de Sarah Bernhardt et le processus de distinction du lieu auquel elle a contribué. L’analyse rétrospective sur près de deux siècles permet par ailleurs de s’interroger sur les fondements politico-idéologiques sous-jacents, car il s’agit de «vendre» aux «touristes de masse» de la fin du XXe siècle, en organisant leur fréquentation du site, le récit enchanté de la fondation du lieu par l’élite culturelle du XIXe siècle.


L’arrivée des excursionnistes à la journée au port du Palais, quai de l’Union [du nom de la compagnie l’Union bellîloise qui assure la desserte avec le continent.

L’appropriation du site par la célèbre tragédienne Sarah Bernhardt (1844-1923) contribue au processus de distinction du lieu et à la création d’un site emblématique. Lors de son premier séjour sur l’île en août 1894, elle se rend à la pointe des Poulains et en tombe immédiatement sous le charme: «La première fois que je vis Belle-Île, je la vis comme un havre, un paradis, un refuge. J’y découvris à l’extrémité la plus venteuse un fort, un endroit spécialement inaccessible, spécialement inhabitable, spécialement inconfortable et qui par conséquent m’enchanta.» Le 11 novembre de la même année, elle achète le fortin des Poulains et les terrains alentour (2,10 ha). Dès 1896 et jusqu’en 1923 — année de la mise en vente de la propriété après son décès le 26 mars 1923 — elle restera attachée à la pointe des Poulains, y établissant sa résidence de villégiature estivale.